Des évolutions structurelles, le Foyer Amitié : une MECS et ses dispositifs
Le Foyer Amitié dispose actuellement de 79 places habilitées :
25 places dans le cadre de l’internat + 3 lits destinés aux accueils ponctuels pour le DAPP, pour des garçons entre 13 et 21 ans. Ainsi que 3 places dédié à l'accompagnement externalisé des majeurs au sein du DAAM (Dispositif d'Accompagnement à l'Autonomie des Majeurs).
La MECS Foyer Amitié est située en milieu rural, au hameau de Bury, commune de Chambon sur Cisse située à 12 kilomètres à l’ouest de Blois, au sein de la Vallée de la Cisse, site classé.
18 places sur un Dispositif d’Accompagnement à l’Intégration et à l’Autonomie (DALIA), dédié à des jeunes dits « mineurs non accompagnés », pris en charge par le service de l’ASE.
Le DALIA est ouvert depuis mai 2019.
Les bureaux du DALIA sont situés au 2, rue Gambetta à Blois. Des appartements à destination des adolescents pris en charge par le dispositif sont également loués sur Blois et ses environs.
36 places sur le service DAPP du Foyer Amitié, Dispositif d'Accompagnement à la Parentalité en Placement pour des enfants et adolescents âgés de 0 à 18 ans. Le service dispose de bureaux situés au 7 rue Montesquieu à Blois.
Au cours des années les pratiques ont évolué, la MECS a été amenée à se doter d’une gamme de réponses adaptées, au plus près des besoins des usagers.
Conformément aux dispositions de la loi n° 2007-293 du 5 mars 2007, le Foyer Amitié propose une diversification des modes de prise en charge afin d’offrir à chaque adolescent la solution qui répond le mieux à ses besoins et difficultés tout en prenant en compte ses potentialités et celles de sa famille.
Ces différents modes de prise en charge doivent permettre aussi de répondre aux « injonctions paradoxales » auxquelles sont soumises les maisons d’enfants à caractère social : contenir, cadrer, faire vivre ensemble des individualités en souffrance et parfois en grande difficulté et, dans le même temps, personnaliser les parcours, flexibiliser l’organisation et diversifier les prestations en réalisant du sur mesure.
Histoire
L’histoire du Foyer Amitié est associée à un homme, Marcel FROGER, qui dans les années 40, s’est profondément impliqué dans le mouvement des Auberges de Jeunesse. Il a ainsi développé un grand intérêt pour les échanges et activités de groupe proposés dans ce cadre où régnait un esprit de générosité, d’entraide et de mise en commun des soucis et espoirs de chacun.
La personnalité de Marcel FROGER s’en est trouvée durablement influencée. Prenant conscience de ses aptitudes d’animateur, il a peu à peu élaboré le projet de créer une sorte de communauté dont l’horlogerie serait l’activité de base, avec l’idée de recevoir des jeunes ayant des difficultés d’ordre familial ou caractériel et de leur apprendre le métier d’horloger.
Le 20 octobre 1950, l’établissement a été déclaré à la Préfecture de Loir-et-Cher : AMITIÉ, Foyer d’éducation, de rééducation et formation professionnelle des enfants en danger moral, difficiles, délinquants et vagabonds. Siège social à Chambon-sur-Cisse.
Les pensionnaires et les responsables assumaient ensemble toutes les activités de la communauté (cuisine, nettoyage, linge, travaux...), les jeunes se sont intégrés à la vie de la commune, donnant avec les adultes un coup de main aux travaux des champs. Ils se sont retrouvés dans des situations qui réclamaient de la part de chacun des engagements, des initiatives et des échanges.
Le fonctionnement du foyer s’est inscrit dans le courant de la pédagogie institutionnelle et de la psychothérapie institutionnelle qui se sont développées à cette époque en Loir et Cher et prônaient la mise en place d’une organisation globale désaliénante tant dans les classes que dans les lieux de soins psychiatriques (création de la Clinique de La Borde en 1953). Les activités du quotidien y constituaient des supports concrets aux échanges et interrelations.
L'assistance publique, convaincue par le projet original développé au Foyer Amitié, a financé la pension des jeunes qu’elle lui confiait avec le versement d’un prix de journée à partir de 1951.
Un poste d’instituteur public a été ouvert en septembre 1965 mais il a fallu attendre juin 1978 pour que le foyer bénéficie enfin d’une habilitation par la DDASS de Loir-et-Cher.
En 1983, les fondateurs sont partis à la retraite et le foyer a été vendu aux PEP pour le Franc symbolique.
L’association des PEP a toujours veillé à ce que ses choix et décisions se situent dans une continuité avec l’esprit de la première heure.